Trottinettes, skates, gyropodes, draisiennes, gyroroues : les engins de micromobilité ont envahi le bitume des grandes villes ces dernières années, déclenchant dans leur sillage une série de polémiques. En France comme aux Etats-Unis, les premiers accidents ont fait couler beaucoup d’encre. Au point que certaines associations ou médecins ont réclamé le port du casque obligatoire, voire exigé leur interdiction.
Faute de données fiables, il était jusqu’à présent difficile de mesurer la dangerosité de ces machines. Une étude publiée mardi par ITF, une organisation qui réunit soixante pays membres, vient combler ce vide et relativise les risques encourus par les usagers.
Importance des infrastructures
« Le risque d’un accident mortel n’est pas significativement plus élevé en trottinette qu’à vélo », concluent les auteurs. « Cependant, deux études ont montré que le risque d’hospitalisation était plus élevé avec les trottinettes électriques, ce qui nécessite des investigations supplémentaires ».
« Les véhicules motorisés sont impliqués dans 80 % des accidents mortels touchant les utilisateurs de vélos ou des trottinettes », observent les auteurs, pour qui « la nouveauté des trottinettes électriques ne doit pas nous faire perdre de vue qu’il existe des solutions connues pour réduire les risques des usagers de la route les plus vulnérables […].